Gérald Krebs, collectionneur passionné d’objets d’art africains, passeur de cultures.
Gérald Krebs explique qu’il s’est d’abord passionné pour la bande dessinée, et, à la recherche d’autres représentations graphiques, curieux de graphisme, il s’est intéressé à l’art africain, dont la forme souvent particulière l’a intéressé.
Les cultures africaines sont largement monothéistes, le dieu, qui ne s’occupe pas des hommes, a dévolu à cette tâche des esprits, ses enfants, matérialisés dans des objets.
A travers eux, on peut retrouver des sentiments perdus, des croyances anciennes.
La conséquence du pillage d’Afrique noire est gravissime, parce que ces objets peuvent conserver, dans les croyances indigènes, les âmes des défunts, et quiconque en perd un peut être cruellement puni. Or, ces objets très précieux, sacrés, sont pillés et font l’objet d’un commerce.
L’art africain est subtil et passionnant.
Les cultures africaines ont un dieu unique ; nous avons comme eux des esprits (anges, démon) ; ils ont des hommes divinisés (nous, des saints). Il y a une universalité, des invariants dans toutes les cultures humaines.